Morpions ou morveux, telle est la question.
Comment l’aînée d’une famille de trois enfants pourrait-elle considérer ses deux jeunes frères ; à votre avis ? Morpions ou morveux ? Ces deux noms leurs iraient plutôt bien ; mais pourtant, il faut bien faire un choix. La vie impose tant de chose : questions, réponses, choix. Et pour tout accompagner, n’oublions surtout pas l’avenir, le boulot : sans quoi personne ne vivra correctement. Avez-vous, ne serait-ce qu’un bon exemple d’une personne infortunée qui vive sans gros soucis ? J’en doute, tout le monde en doute. Néanmoins, pourquoi ne reviendrait-on pas sur le sujet principal, tout du moins, sur ce beau dilemme. Avez-vous une réponse ? Jomei et Kaemon doivent être un peu trop âgés pour être appelés morveux, mais ça reste un style. J’opterai plutôt pour morpion, des gamins juste un peu sur-excités et qui risquent à tout moment de briser n’importe quel objet dans la maison. Parler de leur vie ? Oh, sans problème ; mais je laisse cela pour un autre jour : faisons durer le plaisir, he.
Sans ordinateur, sans feuille, comment aurais-je pu m’exercer à rédiger un article ? Mes idées y étaient, mon pouvoir de rédaction aussi ; mais je n’étais pas vraiment tentée par le fait d’écrire sur mon bureau, sur mon corps ou encore sur mes murs. C’est sans aucun doute maintenant que vous comprendrez la raison pour laquelle j’ai introduit mes deux frères au début du récit : ils avaient eu la fâcheuse idée de me voler tous mes instruments de travail ; autant dire que mieux valait qu’ils ne puissent pas encore me voler mes idées, qu’aurais-je fais autrement ? Pour tout vous avouer, comme je n’avais rien eu sous la main à ce moment-là, j’avais fini par sortir : rien de mieux que de faire les boutiques, dépenser l’argent des parents.
La soirée était arrivée bien vite et, pour ne pas changer de mes soirées durant les week-end, j’avais décidé d’aller m’abandonner dans une boîte de nuit. Je commençais à être habituée à ce style de vie : étudier, s’amuser, dormir. Dormir, oui, mais la durée n’était pas des plus étendues, il fallait l’avouer tout de même.
Sortir dans les nightclub, c’est un certain art. Tout d’abord, il faut bien s’habiller, mais tout en restant très classe et à l’aise : les uniformes, une mauvaise, très mauvaise idée. Ensuite, il faut bien marquer son arrivée : quelque chose de grandiose, mais pas une arrivée de célébrité non plus, mieux vaut ne pas attirer les mauvaise âmes. Une belle voiture, rien de mieux ; ou peut-être même son chauffeur personnel, pourquoi pas ? Pour faire bien plus court, il ne faut que quelques mots : avoir du mérite, de la classe – comme je vous l’ai déjà dit un peu plus haut.
Pour sortir, je ne mets jamais quelque chose de vraiment spécial : un sweat-shirt ; un jean moulant, mais pas trop tout de même, histoire de ne pas ressembler à une bimbo, ce n’est pas mon style et ça ne le sera jamais : je préfère bien mieux mes vêtements masculins ; puis des baskets blanches, assez simples mais bien plaisantes. Une arrivée en belle voiture de sport, eh oui.
Poursuivons ainsi : une fois à l’entrée du club, je décide d’aller m’installer dans l’un des canapés, je doute bien que je resterai seule toute la soirée, quelqu’un viendra bien. Une commande ? Oh, oui, un verre de vodka ; accroc, oui, j’aime ça plus que n’importe quoi d’autre. Let’s drink all the night !