Parce qu'a force d'avoir trop réfléchis pour son foutu contrôle de math, Kumiko avait un neurone de grillé, elle en était sure ! Ou alors c'était tout bonnement du a la porte de son casier qu'elle c'était prise en pleine tête il y a de cela quelques minutes. En tout cas, sa tête lui faisait affreusement mal et elle avait l'air d'une belle idiote les yeux relevés afin de savoir si les têtards qu'elle voyait devant ses pupilles était un effet d'optique de ses cheveux ou bien une jolie hallucination. Enfin... Il était 15heures et Kumiko quittait le lycée et partait en direction de sa maison. A force de parcourir chaque jour le même chemin, la jeune nippone n'avait plus besoin de se concentrer sur la route a prendre, ses pieds la guidait tous seuls.
L'hiver arrivait et Kumiko pensait qu'il serait temps qu'elle sortent son uniforme prévue pour cette saison. Il y avait un joli soleil, mais elle sentait un vent froid se glisser sous sa jupe et la faire virevolter doucement. De temps en temps, elle baissait les yeux pour voir si celle-ci ne se relevait pas totalement. Se retrouver en petite culotte devant tous le monde et loin d'être plaisant et elle le savait que trop bien. Puis d'un coups, comme si elle venait d'avoir la révélation du siècle, elle s'arrêta net et secoua légèrement sa frange, puis se frotta le front, fit une petite grimace, sourit et fouilla dans son sac a la recherche de son portable. Comme la plus part des sac de fille, il ressemblait a une véritable jungle il y avait de tous, son matériel scolaire bien sur, mais aussi du maquillage ( elle retrouva le même gloss en deux exemplaires ), des tonnes de papiers, tous son bazar électronique : Ipod, ds, netbook ( elle adorait geeker dans le métro), elle trouvait tous sauf son portable bien aimé. Pourtant, les fabricants de sacs avaient bien pensé en créant une petite pochette pour celui-ci, mais qui l'utilisait ? Pas Kumiko en tous cas. En tous cas, après une bonne minute de tortillage intense, elle attrapa enfin son portable et le leva comme s'il s'agissait d'un trophée. Toute fière d'elle, elle remit son sac sur l'épaule et tapa ( en mode tortue parce que ses doigts étaient complètement congelés :

« Hisae Nee-san a l'aide !! Je me fais attaquer par des têtard extra-terrestre ! Ils tournent au tour de mes yeux >.<' ! Puis ma tête me fait mal a cause de mon contrôle de math~ u.u
…
Et j'ai froid T.T
T'es gentille alors tu vas m'héberger chez toi … Ne~~?»

Le message envoyé, elle changea de direction et prit celle de chez Hisae, dont la maison était plus proche du lycée. En plus, elle avait l'impression de ne pas l'avoir vue depuis une éternité et elle voulait donc rectifier cette erreur. A peine quelques pas plus tard, elle s'arrêta de nouveau et fouilla dans son sac a la recherche de son écharpe, chose qu'elle pouvait repérer beaucoup plus simplement que son téléphone.


Elle soupira résignée et accéléra le pas, impatiente de retrouver Hisae. Une fois devant l'immeuble, de sa sauveuse, elle retenue de justesse la porte qui allait se fermer et d'un geste plutôt brutal, puisque la vieille dame qui était juste devant elle se retourna surprise. Kumiko lui fit un petit sourire timide et s'inclina légèrement. Puis comme pour faire oublier sa présence a la vieille dame ( et son chien ), elle rasa le mur ( se qui intrigua encore plus la dame, puisqu'elle la regardait d'un air méfiant ) et préféra emprunta l'escalier ( elle avait une peur bleue des ascenseurs et était prête a monter vingt étages a pied s'il le fallait, temps qu'elle n'avait pas a mettre le pied dans l'une de ces boites. ) . Et puis, cela ne lui ferait aucun mal, parce qu'a force de passer ses soirée devant la télé a regarder dramas sur dramas ou émissions débiles ( ou pas ) en s'empiffrant de cochonneries, elle commençait a se sentir serrée dans sa jupe. Enfin, elle atteignit la porte de sa senpai essoufflée. Après une bonne demi de marche dans le froid, elle n'avait qu'une seule envie : Un chocolat chaud .
Elle reprit son souffle et espérait que quelqu'un serait présent pour lui ouvrir. Elle avait été tellement pressée, qu'elle n'avait même pas prit la peine de vérifier si sa jolie sœur lui avait répondu. Tan pis, elle frappa trois coups et en attendant une réponse, elle farfouilla une fois de plus dans son sac pour trouver son portable.